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L’école est-elle (vraiment) gratuite ?

Cela paraît évident que l’école est gratuite, puisque tout le monde le dit, le répète inlassablement ! Alors pourquoi poser la question ? La réponse est évidente ! L’école est gratuite, laïque et obligatoire ! « Circulez, y’a rien à voir ! ». D’ailleurs pour la question de l’école « obligatoire », tous ceux qui font l’instruction en famille savent que c’est faux, que c’est l’Instruction qui l’est, (cf instruire en famille – un choix souverain). Cela ne commence pas déjà à vous mettre un peu la puce à l’oreille ? En tout cas, nous allons mettre sur la sellette cette question de la gratuité de l’école et tenter de voir ce qu’il en est réellement.

A/ Préambule : l’école est-elle gratuite ?

1/ Premier avertissement :

Il ne suffit pas de répéter une affirmation pour qu’elle soit vraie. Mais cela permet une chose : cela conditionne la majorité silencieuse à croire cette affirmation sans se donner la peine d’en vérifier les fondements. Et cela permet donc de fabriquer le consentement de l’opinion publique. (N’hésitez pas à lire Chosmky si ce sujet intéresse). Qu’il soit basé sur une vérité ou un mensonge n’a d’ailleurs aucune importance.

Donc cher lecteur, je vous serais infiniment reconnaissant de mettre vos croyances temporairement sur le mode « off ». Ne serait-ce que pendant le temps de lecture de cet article. Vous pourrez les remettre en mode « on » et vous lâcher dans les commentaires. Mais lisez au moins l’article.

2/ Deuxième avertissement :

Une affirmation pour être qualifiée de vraie ou de fausse doit être démontrée comme telle. C’est ce que nous allons nous efforcer de faire.

B/ Définition de la gratuité.

« Caractère de ce qui est fait ou donné, de ce dont on peut profiter sans contrepartie pécuniaire. » avec pour exemple justement (quel hasard!) : La gratuité et la laïcité ou neutralité de l’enseignement (Barrès, Cahiers, t. 12, 1919, p. 180) cf CRISCO.

Donc l’école a bien « toutes les apparences » de la gratuité. Dans la mesure où les familles ne paient pas – directement – les frais de scolarité.

On pourrait s’arrêter là. Et c’est d’ailleurs ce que tout le monde fait. « Circulez, y’à rien à voir ! ». Comme disait notre regretté Coluche.

Mais en s’attardant quelques secondes supplémentaires sur cette question de contrepartie pécuniaire. Ce n’est pas parce qu’il n’y pas de contrepartie financière immédiate qu’il n’y a pas de contrepartie financière du tout.

D’ailleurs wikipedia définit clairement la gratuité comme une notion ambiguë :

La notion de gratuité est souvent galvaudée puisque, dans la réalité, rien n’est tout à fait gratuit : dans la plupart des cas, il est nécessaire que quelqu’un assume le coût.

Par conséquent, la première question qui se pose immédiatement est : l’école a-t-elle un coût ? Il semblerait bien que oui. Et donc qui finance ? L’impôt. Car c’est en fait sur l’ensemble de la société que reposent le coût et le financement de l’école publique « dite » gratuite. Donc parler de gratuité est au mieux inexact.

C/ Le dessous de cette « gratuité » de l’école publique :

1°/ Le coût de l’école publique

Les dépenses « gratuites » concernant l’éducation s’élevaient à 154,6 Milliards d’euros en 2017 et représentent le premier poste de dépenses de l’état !

Ramené au coût moyen pas individu, cette « gratuité » coûte quand même 8 480 euros par an en moyenne par élève. C’est évidemment moindre pour un écolier, puisque la « gratuité » des écoliers coûte 6 300 € par an par élève. Source : education.gouv.fr

Cette « gratuité » augmente évidemment avec le niveau d’enseignement, puisqu’elle s’élève à 11 060 euros pour un lycéen, 12 730 euros pour un étudiant et atteint 15 760 euros pour une classe préparatoire aux grandes écoles.

D’autant que c’est l’une des gratuités les plus chères de tous les pays développés, avec un niveau de rémunération des enseignants les plus faibles d’Europe, chercher l’erreur ici.

Peut-on raisonnablement qualifier de « gratuit » ce qui coûte aussi cher ? C’est comme si l’on disait que l’armée et la défense nucléaire sont « gratuites » sous prétexte que l’on ne les paie pas. Allez, je vais aller un peu plus loin dans la provocation. C’est comme si l’on disait que le fonctionnement des institutions de la République, comme la rémunération du Président et des députés était « gratuite » ?! Wouah ! On voit bien qu’il y a quelque chose qui cloche ! Parce que l’on comprend bien qu’il y a bien quelqu’un qui paie ! C’est nous ! Mais nous y reviendrons dans les propositions.

Par contre, cela ne choque personne de dire que l’école est « gratuite ». Cherchez l’erreur. Donc penchons-nous sur la deuxième question : qui finance l’école publique ?

2/ Le financement de cette école « gratuite »

Et bien oui, vous avez trouvé tous seuls, ce sont nos impôts qui financent cette école gratuite ! Ce sont majoritairement l’état (57 %) et les collectivités territoriales (23 %) qui financent les écoles. Avec une tout petite participation des entreprises (9 %) et des familles elles-mêmes (11 %). (Source : education.gouv.fr) Et c’est là que vous allez comprendre. Vos impôts sont-ils « gratuits » ? Non, il ne semble pas. Il semble même que vous les payiez ! Même si vous n’êtes pas imposables ! Puisque pour rappel, la TVA est également un impôt ! En fait les impôts, c’est l’inverse même de la gratuité, c’est ce que vous payez, sans contrepartie directe. C’est curieux, parce qu’en terme comptables, c’est la même chose ! C’est exactement ce qui vient se mettre en face de la « gratuité » de l’école. Donc, d’un côté, il y a une entrée financière, de l’autre un coût. En tout cas, en termes comptables, il n’y a pas de gratuité !

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Donc, dire que l’école est « gratuite », est faux, puisqu’elle est évidemment financée par l’impôt !

Pour donner un ordre de grandeur, cette « gratuité » représente deux fois les recettes fiscales de l’impôt sur le revenu estimé à 77,6 Milliards d’euros en 2017.

D/ Les origines de l’école « gratuite » et « obligatoire ».

Les lois Jules Ferry de 1881.

Cette fausse gratuité, assortie d’une apparente obligation, est issue des Lois instituées par Jules Ferry pour obliger, pour le coup le terme est exact, les parents à scolariser leurs enfants.

La volonté était évidemment de reprendre le contrôle de la population vis-à-vis des écoles communales, qui prenaient trop d’importance. Mais aussi dans le même temps de l’église, ce qui permettait de faire d’une pierre-deux coups. Pour rappel, le terme école communale, ne se réfère pas aux petites écoles de villages, comme on le croit souvent. Mais bien des écoles issues de la Commune de Paris de 1870, qui prônait évidemment l’autonomie et l’affranchissement vis-à-vis de l’état, idées qualifiées à l’époque de socialistes et d’anarchistes. Idées et début de mise en œuvre qui ont justifiées le bain de sang de la Commune de Paris. Il n’était pas question que les choses se reproduisent. Car il ne faut pas oublier la situation politique entourant la création des lois Jules Ferry.

1°/ La première de ces lois établit : « la gratuité absolue (sic) de l’enseignement » !

« La loi établissant la gratuité absolue de l’enseignement primaire dans les écoles publiques » est donc publiée le 16 juin 1881.

Il est amusant comment ce qualificatif d’absolu est rajouté dans l’intitulé même de la loi, comme si le terme de « gratuité » n’était pas suffisant. Signifiant par là que le mot gratuité n’était pas clair, et aurait pu paraître ambigu. Mais puisqu’elle est absolue, alors on sent bien qu’il n’y a plus qu’à s’incliner devant l’intelligence supérieure des hommes de loi et des députés. Cela ressemble étrangement à cette « concurrence libre et non faussée » dont on nous a rebattu les oreilles pendant un temps. Les détracteurs du fameux « Traité établissant une constitution pour l’Europe » comprendront.

La compensation des pertes de recettes :

Ce texte explique déjà, de manière assez cocasse, que les communes devront se débrouiller pour compenser cette perte de revenu de cette « gratuité » qu’il faut bien financer, mais ce, exclusivement sur les prélèvements suivants :

  • 1° Les revenus en argent des biens communaux;
  • 2° La part revenant à la commune sur l’imposition des chevaux et voitures et sur les permis de chasse ;
  • 3° La taxe sur les chiens ;
  • 4° Le produit net des taxes ordinaires d’octroi ;
  • 5° Les droits de voirie et les droits de location aux halles, foires et marchés.

Autrement dit : « Débrouillez-vous pour financer cette « gratuité » ! ». Non seulement l’état impose cette « gratuité » aux communes, mais n’en supporte pas les conséquences. Comme quoi rien n’a changé ! On prend les mêmes, et on recommence !

C’est ce qui s’appelle en bon français, une « entourloupe », dont l’état est familier. Cela ne date pas d’hier. Mais comme la loi de 1881 stipulait que l’école était d’une gratuité absolue (sic), il ne fallait pas dire le contraire !

Comme nous l’avons vu dans l’école, un modèle obsolète, l’objectif de l’école n’est pas, n’a jamais été, et ne sera jamais – n’en déplaise à certains – de sortir les enfants et les populations de la misère intellectuelle et financière. Bien au contraire. Il n’y a qu’à voir les dégâts que causent les écoles en Afrique, sous prétexte d’instruction. Perte de savoir-faire, exode rural, et au final baisse irrémédiable du niveau de vie pour toute la population. Mais la question n’est pas là.

E/ Mais l’éducation des enfants est quand même indispensable !

Salle de classe rêvée - Image par LaterJay Photography de Pixabay
Salle de classe rêvée – Image par LaterJay Photography de Pixabay

Alors, on pourrait se dire que c’est une bonne chose que les enfants aillent à l’école, car ils y apprennent des tas de choses intéressantes et très utiles pour leur avenir. Premier a priori. Et que la seule manière pour qu’ils le fassent, de toute façon, c’est qu’ils aillent à l’école. Deuxième a priori.

1/ Les objectifs « affichés » de l’école – non atteints

On pourrait penser comme il est écrit sur le site du Ministère de l’éducation : « Que l’école soit un levier de réussite ». Quelle réussite et surtout quel avenir réserve aujourd’hui notre société aux jeunes adultes qui sortent actuellement de l’enseignement, sans parler des enfants qui en sortiront dans quelques années ? Je me demande vraiment à quoi il peut faire allusion !

Oui, mais il est important d’avoir des citoyens « instruits » ! Malheureusement, il ne suffit pas de passer 10 ans à être « instruit » sur les bancs de l’école publique pour l’être. C’est triste à dire, mais l’objectif qui est – ou devrait être – que toute personne sortant du système scolaire sache – au strict minimum – lire, écrire et compter, n’est pas atteint. Et loin de là :

Selon un test international PISA publié en décembre 2019, 21 % des élèves français de 15 ans sont des analphabètes fonctionnels, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas capables de comprendre des textes de longueur modérée. Ils sont donc incapables d’utiliser leurs compétences en lecture pour acquérir de nouvelles connaissances et résoudre des problèmes pratiques. Même chose pour les compétences en mathématiques, la plupart des écoliers sont tout simplement fâchés avec les chiffres. (selon une étude internationale TIMSS de 2016).

Quand à l’objectif de former des citoyens dotés d’outils de réflexion et d’analyse, il suffit d’aborder la question pour en avoir la réponse. Il faut donc arrêter de penser que l’éducation nationale se préoccupe le moins du monde du bien-être et de l’avenir des enfants. C’est absolument le cadet de ses soucis. La réalité contredit en tout cas tous les discours sophistiqués qui pourraient être énoncés.

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2/ Les objectifs de l’école – ou en tout cas les résultats – parfaitement atteints :

Voici quelques résultats de l’école qui sont pour le coup parfaitement atteints. Qu’il s’agisse d’une volonté affirmée, ou d’un « dommage collatéral », ne change rien aux résultats, qui eux, sont sans appel :

– Objectif n°1 : Empêcher l’enfant et le futur adulte de développer sa curiosité naturelle pour apprendre de nouvelles choses et pour découvrir le monde 

→ Résultat obtenu à 100 % en moins d’un an. C’est ce que nous avons pu constater avec notre dernier qui n’avait pas été scolarisé jusqu’à l’âge de 7 ans. Dès qu’il est rentré à l’école, il n’était plus question de lui parler d’apprentissages, quels qu’ils soient. Et ce n’est pas vraiment de la faute des enseignants qu’il a eu, puisqu’il en a eu de très bon. Mais le format de l’école cloisonne tellement les savoirs et les apprentissages, et surtout, ils sont tellement associés des sentiments négatifs, que l’enfant ne veut plus en entendre parler. Réversibilité du phénomène : très difficile à atteindre.

Objectif n°2 : empêcher l’enfant et le futur adulte de penser par lui-même.

L’enseignement est fait de telle manière qu’il induit dans la tête de l’enfant un sentiment qu’il ne sait rien, puisque l’enseignant se place en position, de celui qui sait (tout). D’autre part, toutes les connaissances sont enseignées de manière à ce que l’enfant ne se pose et ne pose surtout pas de question pour essayer de comprendre. Le but visée est clairement et indubitablement de prendre le contrôle mentale sur l’ensemble de la population, au travers de cette obligation scolaire “obligatoire” et “gratuite”. Car évidemment, sortir de l’école c’est apprendre à penser par soi-même, c’est la mort du système mortifère. Et ça, le système, et ceux qui sont derrière et le contrôlent  ne peuvent le tolérer.  Objectif atteint à 100 %. Réversibilité du phénomène extrêmement difficile, voire impossible à atteindre. Il n’y a qu’à voir ce qui se passe aujourd’hui. C’est la preuve évidente de ce que j’avance.

Objectif n°3 : constituer une réserve d’esclaves corvéables à merci,

En conséquence du point précédent, l’objectif de l’école est bien de former de bons petits esclaves qui n’ont et n’aurons jamais aucune vélléité de se comprendre qui ils sont réellement. À savoir des êtres souverains. L’objectif est de les (nous) empêcher à tout prix d’avoir les capacités et les moyens de remettre en cause le modèle sociétal, qui nous est vendu.

À l’époque de Jules Ferry, il s’agissait d’apporter une main d’œuvre d’ouvriers sachant à peu près lire, mais pas trop instruits, aux nouvelles industries, entre autre, mais pas seulement. Car comment nous le voyons dans notre article sur l’instruction selon Rabelais, la question n’est pas nouvelle.

F/ Les défauts induits de cette fausse gratuité de l’école :

1°/ Ce qui est gratuit est dévalorisé,

Car comme ce qui n’a pas de prix est considéré comme ne valant rien, l’école et l’instruction sont ainsi dévalorisées.

Je ne dis pas qu’un système où les études sont chères, et inaccessibles pour beaucoup de monde est mieux. Nous verrons comment nous en sortir dans les propositions.

Je ne dis pas qu’il faudrait mettre un prix sur tout ce qui n’en a pas, comme les biens communs, l’air, l’eau. Ce qui est d’ailleurs l’objet de tout le capitalisme.

Mais je défends l’idée que de mettre un prix sur quelque chose lui donne de la valeur. Ce qui est d’ailleurs une des fonctions de l’argent. (Dommage que toutes les fonctions de l’argent soient d’ailleurs mélangées : monnaie d’échange, monnaie de conservation, etc.)

Quand d’un côté de nombreux parents rechignent à dépenser, ne serait-ce que 15 ou 20 € pour l’éducation de leurs enfants, alors que d’un autre côté, on constate le montant colossal des dépenses qui sont faites, il y a de quoi être dégoûté de cet immense gâchis. Car ces dépenses sont de toute façon payées par ces mêmes parents, puisqu’au final, presque tout le monde a été ou sera parent un jour. Il est temps qu’émerge une réelle prise de conscience suivie d’actes forts.

2°/ Les vrais dessous de cette « gratuité » de l’école

En fait, ce n’est pas parce que l’école est prétendument « gratuite », que ce n’est pas en réalité une activité commerciale à but hautement lucratif.

Car cette pseudo-gratuité de l’école permet ainsi de lever de grosses sommes d’argent, sous couvert « d’éducation ». L’objectif de la société REPUBLIQUE FRANÇAISE PRESIDENCE, enregistrée au registre du commerce sous le n° 100000017, comme tout le monde peut le vérifier ici, n’est pas de se préoccuper du bien-être, de l’avenir, ni de l’éducation de nos enfants. Son objectif est bien à visée commerciale et lucrative, il ne faut pas se leurrer. Comme d’ailleurs tous les établissements d’enseignement public, qui ont également obligation d’être enregistrés au RCS.

L’éducation des enfants est donc une activité purement commerciale, mais financée par les impôts. Cherchez l’erreur. Si vous avez des doutes quand à la finalité commerciale de l’éducation nationale écoutez ce témoignage du Directeur de l’institut de conseil McKinsey, qui avoue par un lapsus hautement révélateur, avoir enquêté sur l’évolution du marché de l’éducation.

Ainsi, croire de manière générale que cette entreprise commerciale se soucie de votre bien-être, de votre santé ou de l’environnement relève de la naïveté ou de l’ignorance. Et en particulier, croire que l’on enferme votre enfant assis dans une salle de classe pour l’élever, en faire une bonne personne et un bon citoyen est un leurre.

Cet objectif présenté aux parents et à l’ensemble des Français d’éduquer les enfants « gratuitement » pour avoir une nation forte est lui aussi totalement illusoire. Il permet également que la question de la manière dont cet argent est utilisé et accessoirement s’il ne pourrait pas l’être de manière plus efficace ne soit elle non plus jamais posée. Je me suis livré à un calcul rapide, et il en ressort que la moitié du budget de l’éducation nationale n’est investie ni dans le salaire des enseignants, ni dans les locaux, ni dans le matériel. Alors où passe cette moitié du budget de l’éducation nationale, soit environ 80 milliards d’euros par an (l’équivalent de l’impôt sur le revenu) ?

G/ Propositions utopiques pour remplacer l’école “gratuite”

La critique est facile et l’on ne saurait en rester là. Voici donc quelques propositions que je vous laisse vous approprier et/ou critiquer à votre tour :

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1°/ Faire payer les coûts de scolarité directement par les familles et les rembourser ensuite.

Le système existe déjà sous la forme de bourses, donc techniquement rien n’empêche de mettre en place ce système du jour au lendemain.

J’ai bien conscience de la difficulté de gestion, notamment en trésorerie, que cela nécessiterait. Aussi bien pour les familles, que pour l’institution.

D’autant que cela rendrait les familles encore plus dépendantes des versements de cette bourse ou de ce reversement. Donc c’est loin d’être le modèle idéal.

2°/ Attribuer un budget par enfant, librement dépensé par les parents.

On pourrait appeler cela « libre choix du mode d’enseignement ». Comme il existe un « libre choix du mode de garde », pour les enfants non encore scolarisé. Le système existe et fonctionne. Il suffirait donc simplement de le transposer et/ou de l’élargir du mode de garde au mode d’enseignement.

Les avantages :

– Cela permettrait aux parents, et à l’ensemble de la société, de se rendre compte de l’investissement que représente l’éducation de l’enfant.

Les parents seraient obligés de se responsabiliser et prendre des décisions concernant l’éducation de leurs enfants, ne serait-ce que du choix de l’école et du mode pédagogique.

– Si les parents pouvaient choisir eux-mêmes l’école, ils pourraient peut-être plus facilement demander des comptes sur la manière dont leur argent est dépensé. Compte tenu du budget consacré à chaque élève, on pourrait investir dans des écoles alternatives, ou des écoles forêts dont les locaux ne coûteraient rien.

– Mettre en place et permettre une véritable « concurrence libre et non faussée » entre les différentes écoles, qu’elles soit publiques, privées ou alternatives.

– Cela permettrait aux parents d’instruire eux-mêmes leurs enfants. Et évidemment, ce choix est intolérable pour les instigateurs de cette école dite « gratuite ».

– Cela permettrait aux parents d’investir dans du matériel pédagogique et éducatif pour leurs enfants, de manière spécifique et ciblée.

Les inconvénients :

– On ne fait pas d’économie d’échelle. Mais comme le dit très bien Ivan Illich, au-delà d’un certain seuil, plus une entreprise grandit et plus elle devient contre-productive : son efficacité diminue, alors qu’à l’inverse ses frais de gestion augmentent de manière exponentielle.

3°/ Supprimer l’impôt sur le revenu et l’école gratuite

Que diriez-vous de non seulement supprimer l’impôt sur le revenu, mais en plus de reverser ce même montant à toutes les familles en ayant besoin ? Il suffirait pour cela de supprimer l’école. Seriez-vous prêt à faire ce sacrifice ?

Mais tu ne comprends pas, Christophe, les enfants y apprennent tellement de choses utiles et passionnantes ! En tout cas, ce n’est pas ce qu’ils pensent eux, si on leur demande leur avis. Je n’arrive toujours pas à comprendre quels crimes les enfants ont commis pour les enfermer pendant 12 à 15 ans dans des prisons ! Si quelqu’un peut m’expliquer !

Les enfants n’ont pas besoin de passer 11 ans à l’école pour au final ne pas être capable de lire et d’écrire. Le nôtre a appris presque tout seul à lire en six mois. Mais « Chuuuut ! Ne le répétez pas ! ». Il ne faut surtout pas que cela se sache. Car tout le château de cartes de cette « gratuité absolue » qui rapporte quand même 160 milliards d’euros par an, s’effondre.

Il existe également de nombreuses écoles alternatives et d’initiatives qui proposent d’autres modèles éducatifs. Car les enfants apprennent tellement plus de choses si on les laisse tranquilles, si on les laisse découvrir par eux-mêmes. Ou si on les met directement au contact de la nature, de la vie, de la société. Mais l’état s’empresse de détruire consciencieusement et irrémédiablement toutes ces initiatives et de fermer ces établissements. Car il ne faudrait surtout pas que l’on sache que d’autres modèles éducatifs sont possibles, pour un coût 100 fois moindre que celui de l’éducation nationale, pour un résultat 100 fois meilleur.

Mais quelle hérésie ? Il faut former de bons petits esclaves bien obéissants. Et en cela, l’école y réussit parfaitement.

4°/ Demander à tous les élus un bénévolat « absolu ».

Il serait intéressant d’assortir de toutes ces mesures d’un bénévolat absolu et irrévocable de tous les représentants de l’état quels qu’ils soient, assorti de peines extrêmement sévères et dissuasives en cas de trahison. Cela éviterait peut-être certains débordements.

H/ Une scolarité « gratuite » à 100 000 € !

Comment une scolarité, de la maternelle au baccalauréat, qui coûte plus de 100 000 € par élève jusqu’au bac, soit le prix d’un appartement, peut être qualifiée de « gratuite » ? Dire que l’école est « gratuite » est plus qu’un abus de langage. C’est une véritable escroquerie, à plusieurs milliards d’euros. On pourrait à la limite dire que l’accès à l’école est gratuit. De la même manière que l’on dit parfois que l’accès aux soins de santé est « gratuit ». Mais on voit bien que là aussi, c’est le même mensonge qui est répété, puisque l’accès aux soins lui non plus n’a rien de « gratuit ». Ce n’est que de la communication. Ce que l’on appelait autrefois des sophismes, qui servent à maquiller l’escroquerie. Faire passer pour ce qui est payé de manière indirecte par l’impôt pour de la « gratuité » est un pur mensonge.

Alors la gratuité de l’école est-elle une vérité absolue, un dogme inattaquable, un mensonge d’état ? Ou tout simplement l’une des plus vastes escroqueries de tous les temps ?

Qu’en pensez-vous ? Connaissiez-vous le coût de cette « gratuité » ? Dites-le nous dans les commentaires.

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Une réflexion sur “L’école est-elle (vraiment) gratuite ?

  • C’est un texte très intéressant. Je m’étais déjà posé un peu la question par rapport au matériel qui est « obligatoire » d’acheter à la rentrer. Mais je n’avais jamais poussé la réflexion aussi loin. Merci d’avoir fait les recherches et partager avec nous le fruit de votre réflexion.

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