Noël, c’est quoi ?
Des milliers de personnes vont célébrer Noël dans quelques semaines. Le 24 décembre au soir, les enfants vont déposer leurs chaussures sous le sapin ! Au matin du 25 décembre, ils espèrent bien y découvrir des cadeaux ou des surprises ! Les familles vont se réunir autour d’un repas festif… Mais connaissez-vous les origines de cette fête que l’on nomme Noël ?
Les origines de Noël :
L’origine de Noël n’est pas clairement établie. Par contre, il est évident que Noël est lié au solstice d’hiver.
C’est l’empereur romain Aurélien qui crée en 274 la fête que nous connaissons, en l’honneur du dieu Sol Invictus (soleil invaincu), fixée au 25 décembre. Cette date coïncide avec le solstice d’hiver selon le calendrier julien, introduit par Jules César en 46 av. J.-C.
La renaissance du soleil
Il s’agit du jour le plus court de l’année, après lequel les journées cesseront de se raccourcir pour se rallonger à nouveau : on assiste donc à la renaissance du soleil, invaincu année après année.
La semaine qui précédait le jour le plus court de l’année était l’occasion des fameuses Saturnales. Celles-ci étaient fêtées par les Romains du 17 au 24 décembre. À cette occasion, ils portaient des guirlandes autour du cou et s’offraient toutes sortes de cadeaux.
Ils existent donc plusieurs fêtes, liées au solstice d’hiver : la fête germanique de Yule, fête de Mithra, les Saturnales romaines… Elles vont peu à peu être remplacées par la fête de la Nativité avec la christianisation progressive de l’Europe et du bassin méditerranéen au 4e siècle.
La date de Noël :
Donc, la fête de Noël n’existait pas au début du christianisme.
C’est pour évangéliser plus efficacement les foules que le clergé, au IVe siècle, aurait décidé de fixer la date de naissance de Jésus au 25 décembre, en se greffant sur une fête païenne.
La première mention d’une célébration chrétienne à la date du 25 décembre a lieu à Rome en 336. Le christianisme devient ainsi à son tour un des cultes et religions de l’Empire romain célébrant une festivité pendant cette période de l’année. L’anniversaire de la naissance de Jésus étant inconnu, il est très probable que le 25 décembre ait été choisi afin d’adopter les coutumes liées à cette date et ainsi leur donner un sens nouveau.
D’après le pape Benoît XVI (élu le 19/04/2005), Hippolyte de Rome aurait été le premier à affirmer avec clarté que Jésus naquit le 25 décembre. Il le fit dans son commentaire au Livre du prophète Daniel, écrit vers l’an 204.
(source : Vikidia et Wikipédia)
L’Avent :
Les 4 semaines qui précèdent le 25 décembre sont nommées « l’ Avent ». Traditionnellement, les chrétiens allumaient une bougie le premier dimanche. Puis une de plus chaque dimanche suivant, symboles de la lumière qui va renaître le soir de Noël.
C’est de cette période qu’est née la tradition du calendrier de l’Avent : d’origine germanique, cette tradition est née pour faire patienter les enfants. À l’origine, on remettait une image pieuse chaque matin aux enfants. Elles comportaient une phrase de l’Évangile ou une incitation à faire une bonne action.
Plus tard, les biscuits puis les chocolats remplacèrent les images.
Certains calendriers, plus proches de l’idée originelle, n’ont pas systématiquement 24 jours, mais un nombre de jours variant entre 22 et 28 selon le jour où tombe Noël. En effet, Dans les Églises utilisant le calendrier grégorien, l’avent débute le quatrième dimanche avant Noël et marque le début de l’année liturgique. L’avent commence donc, au plus tôt, le 27 novembre et, au plus tard, le 3 décembre et se termine le 24 décembre.
La crèche de Noël :
Dans la religion chrétienne, la crèche de Noël est une mise en scène de la Nativité, c’est-à-dire de la naissance de Jésus telle qu’elle est racontée dans les évangiles. Jésus serait né dans une étable et déposée dans une mangeoire (cripia en latin) d’après l’évangile selon Saint-Luc, et le mot « cripia » serait à l’origine du mot « crèche ». La crèche désigne aujourd’hui l’étable toute entière et les personnages qui y sont rassemblés.
La tradition de la crèche de Noël aurait été instaurée par Saint-François d’Assise au début du XIIIe siècle. Il organisa une crèche vivante dans son église à Grecchio en Italie avant de célébrer la messe de Noël. C’étaient les habitants du village qui jouaient les différents rôles (Marie, Joseph, les Rois Mages…) et de vrais animaux les accompagnaient. Cette coutume se répandit dans toute l’Europe.
Les scènes religieuses interdites
Peu à peu, les crèches vivantes furent remplacées par des crèches de figurines. Les crèches dans les maisons ont commencé à fleurir lorsque, pendant la Révolution française, l’interdiction de représenter des scènes religieuses en public a été instaurée.
La messe de minuit :
La messe de la Nuit (nommée messe de Minuit) est la messe traditionnelle des catholiques qui précède le jour de Noël, lors de la Veillée de Noël.
C’est à la fin du VIe siècle, vers 590, que le pape Grégoire Ier le Grand innove en célébrant une messe à minuit dans la nuit du 24 au 25 décembre à Rome. Grégoire instaure alors trois offices pour célébrer la naissance du Christ : une vigile* office de la veille le soir du 24, la messe de minuit et un office le matin du 25.
*une vigile désigne le jour précédant une grande fête liturgique.
« De nos jours, les festivités liées à Noël prennent progressivement un caractère profane et familial. Elle sont de plus en plus déconnectées de l’interprétation religieuse. Noël redevient donc, pour certains, une fête païenne où, généralement, des membres d’une même famille se retrouvent et s’échangent des cadeaux entre eux selon un rituel assez universel. »
Les décorations de Noël :
Les décorations de Noël désignent les décorations dans les maisons et les villes au cours de Noël et l’Avent. Le trait le plus caractéristique dans les foyers est la crèche et le sapin de Noël. Et dans les villes ce sont les illuminations.
Le sapin de Noël :
La tradition d’un arbre décoré est ancienne puisque les Celtes décoraient déjà un arbre, symbole de vie au moment du solstice d’hiver. Les Égyptiens, les Romains, et même les Chinois utilisaient les ramures d’arbres à feuillage persistant tressées en couronne pour symboliser le cycle ininterrompu de la vie.
Les Scandinaves faisaient de même pour la fête de Yule, qui avait lieu à peu près à la même date que Noël.
Un ancien rite païen voulait qu’on honore un arbre, autour de la date du solstice d’hiver, car ce dernier symbolise la vie. On célébrait ainsi la renaissance du Soleil.
Au XIe siècle, on décorait déjà des arbres qu’on garnissait de pommes rouges et on disait qu’il faisait référence à l’arbre du paradis. Ensuite, c’est en Allemagne que la coutume a véritablement pris naissance.
Les sapins s’illuminent petit à petit
Vers 1520, on décorait les arbres avec des confiseries, des pommes, et même des petits gâteaux et on plaçait déjà, à cette époque, une étoile au sommet pour rappeler celle de Bethléem. Aussi, au XVIe siècle, on rapporte une légende. Martin Luther, un prêtre allemand, aurait offert un sapin à ses enfants le jour de la veille de Noël. Il voulait qu’ils se souviennent des merveilles de Dieu.
Au XVIIe siècle, l’illumination des sapins débute. Les moyens entrepris sont plus complexes que d’y installer des guirlandes lumineuses comme aujourd’hui. On remplit des coquilles de noix d’huile dans lesquelles on dépose, à la surface, une mèche qu’on allume. Certains garnissent l’arbre de petites chandelles attachées sur les branches. Évidemment, cela représente
Le sapin de Noël du Château de Versailles
En 1738, un premier sapin de Noël est installé au Château de Versailles sous l’initiative de l’épouse de Louis XV, roi de France. Un siècle plus tard, en 1837, c’est aux Tuileries qu’on dresse un sapin grâce à la duchesse d’Orléans qui a des origines allemandes. Vers 1871, des immigrés provenant d’Alsace-Lorraine quittent leur province allemande. Ils viennent s’établir en France et y introduisent la coutume un peu partout au pays. Au même moment, la tradition est aussi intégrée en Grande-Bretagne, puis aux États-Unis et au Canada.
(sources : www.novomoi.ca)
Le réveillon de Noël :
Le réveillon de Noël est le repas festif de la veillée de Noël, il comporte selon les pays des spécialités traditionnelles différentes, mais le plat principal est le plus souvent une oie ou une dinde farcie.
Petit tour des repas de Noël en Europe :
Allemagne :
le réveillon de Noël en Allemagne est très festif et surtout très gourmand.
Longtemps, le porc a trôné comme plat principal de ce repas familial, tradition en souvenir du sanglier jadis sacrifié au dieu germain de la guerre, Wotan.
Aujourd’hui, plus que la dinde, c’est l’oie rôtie ou farcie qui est cuisinée, accompagnée de fruits et de légumes épicés et précédée de charcuteries et autres saucissons grillés.
Autriche :
Le 24 au soir, le repas des Autrichiens est souvent léger, froid ou à base de poisson.
En revanche, il y a de nombreuses gourmandises qui se déclinent en une variété extraordinaire de petits biscuits. Le déjeuner de Noël est plus riche. La famille et les amis se réunissent autour d’un plat copieux comme une dinde ou un chapon.
Belgique :
Les Belges choisissent souvent une dinde ou une l’oie pour leur repas de Noël. Ils dégustent, selon les régions, des cougnous ou cougnolles, délicieux petits biscuits figurant l’enfant Jésus. Mais aussi des boukètes, crêpes à la farine de sarrasin avec des pommes.
Bulgarie :
Frugal et végétarien, le repas est en sept, neuf ou douze plats. Sept correspond aux sept jours de la semaine, neuf représente les mois de grossesse, et douze les mois de l’année.
Croatie :
La veille de Noël on ne mange pas de viande, on prépare alors du poisson et principalement de la morue séchée. Soit en brandade ou en brudet (sauce au vin blanc).
Espagne :
La nochebuena (bonne nuit) du 24 décembre au soir est un dîner de fête familiale. Les traditions culinaires varient d’une province à l’autre. Mais le menu de ce repas est presque toujours le même : agneau rôti, dinde et fruits de mer. Le repas se termine en général avant minuit. Car il est d’usage d’aller assister en famille à la messe de minuit.
France :
Noël est l’occasion de se réunir en famille autour d’un repas copieux. Le foie gras, les huîtres, les escargots, le saumon fumé sont souvent au menu du repas de Noël. La dinde aux marrons est le plat traditionnel français du réveillon de Noël. Quant aux desserts, les Français sont friands de la bûche de Noël.
Grèce :
Le repas de Noël marque pour les Grecs la fin d’une longue période de jeûne de 40 jours durant laquelle ils ont manifesté leur foi. Un repas réunit toute la famille pour fêter Noël autour de spécialités traditionnelles telles la galopoula (dinde farcie aux marrons et noix ou amandes) accompagnée de pommes de terre au four, le gourounopoulo psito (jeune porcelet rôti badigeonné d’huile d’olive et cuit à four) et les melomacarona pour dessert.
(Pour en savoir plus : www.touteleurope.eu)
L’origine du Père Noël :
Ce n’est qu’au XIXème siècle qu’est apparu dans notre folklore le Père Noël tel que nous le connaissons.
Le Père Noël prendrait ses origines en Europe du Nord, plus précisément du côté de Nicolas de Myre, alias Saint-Nicolas, né en 270 après Jésus-Christ dans la Turquie actuelle.
Riche évêque Turc, Nicolas de Myre avait l’habitude de distribuer pendant la nuit des cadeaux et de la nourriture aux pauvres.
À sa mort, il fut canonisé par l’église. Comme celle-ci cherchait à remplacer les personnages des fêtes païennes par des saints, la Saint-Nicolas devint une fête religieuse populaire. Elle est fêtée le 6 décembre dans plusieurs pays du monde.
Saint Nicolas disparaît
Au 16e siècle, la Saint-Nicolas disparaît de plusieurs pays d’Europe. C’est alors que les Hollandais le transforment en Sinter Klaas. Il sera déformé en Santa Claus (père Noël) lorsqu’ils migrèrent aux États-Unis.
Le père Noël est aussi fortement inspiré du Julenisse, un lutin ou gnome qui fait partie du folklore scandinave depuis des siècles. Ce sont des personnages importants de la fête du solstice d’hiver.
Les contes de Noël :
Le premier conte qui parle du Père-Noël a été écrit par de Clément Moore, en 1822. Il raconte qu’il se déplace en traîneau tiré par 8 rennes.
L’illustration de ce conte réalisée beaucoup plus tard par Thomas Nast, représente le Père-Noël comme un gros bonhomme sympathique habillé dans un costume rouge garni de fourrure blanche. Dans ses dessins, Thomas Nast explique que le Père-Noël habite selon lui au Pôle Nord.
À la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècles, le conte de Noël sera reconnu comme un genre littéraire, grâce à l’écrivain anglais Charles Dickens et à son célèbre récit : A Christmas Carol.
Quelques contes de Noël de célèbres auteurs :
- Les 3 messes basses d’Alphonse Daudet
- Conte de Noël de Guy de Maupassant
- La petite fille aux allumettes de Hans Christian Andersen
- L’arbre de Noël de Charles Dickens
Coca-Cola et le père Noël :
Contrairement à ce que certains pensent, ce n’est pas Coca-Cola qui a créé le père Noël ! Mais c’est grâce à Coca-Cola que la couleur rouge a fini par s’imposer et que l’image du père Noël a été fixé dans le monde entier.
Afin de vendre sa boisson en hiver autant qu’en été, la firme va utiliser l’image du Père Noël. Ainsi, jusqu’en 1964, c’est l’illustrateur Haddon Sundblom qui va créer les publicités de Noël pour Coca-Cola, mettant en scène le Père Noël en train de distribuer ses cadeaux, de se détendre avec les enfants ou encore de faire une pause Coca-Cola.
Désormais, chaque hiver, le Père Noël devient l’ambassadeur de la boisson, et ce depuis plus de 70 ans maintenant.
Pour fêter Noël :
Il existe de nombreux sites qui proposent des activités ludiques pour préparer et pour fêter Noël !
Je vous conseille d’aller télécharger gratuitement le lapbook « autour de Noël » que propose le blog Carpe Diem.
Vous avez également le site « Tête à modeler » qui propose plein de petits bricolages pour préparer la Saint-Nicolas ainsi que Noël !
Quant à nous, nous vous proposons notre jeu « Mémory Noël » ainsi que notre activité à faire du 20 au 25 décembre avec « À la découverte de Noël. »