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Comment favoriser la curiosité ludique chez l’enfant ?

La curiosité est souvent associée à la découverte (découverte de pays, de cultures, de sensations, d’émotions, de connaissance). La curiosité est également associée à l’aventure et par conséquent à la notion de héros. Ce n’est donc pas un hasard si ce thème de la curiosité est proposé par le site très ludique et très éducatif Les petits aventuriers, autour d’un carnaval d’articles sur cette thématique.

Mais la curiosité ludique est moins connue. Mais tout d’abord, qu’est-ce que la curiosité ludique ? C’est l’association de jouer, d’avoir du plaisir, de créer. Parce que le jeu en lui-même est créateur ! Et en particulier créateur de possibilités, car tout est possible dans le jeu !

Nous allons tenter de définir ces concepts et voir comment encourager ces trois formes de curiosités chez l’enfant.

La curiosité, qu’est-ce que c’est ?

Ce n’est pas aussi simple qu’il y paraît de définir la curiosité. Tout d’abord, est-ce une émotion, une sensation, une compétence, une qualité, un défaut ? Pas facile à dire.

D’après le cnrt, la curiosité est « l’envie d’apprendre, de connaître des choses nouvelles ».

C’est une première approche intéressante, mais essayons d’en savoir plus, justement. Penchons-nous sur ce qu’est la curiosité et ce qu’elle cache.

La curiosité, c’est l’ouverture d’esprit nécessaire pour comprendre le monde dans lequel nous vivons. Mais cette curiosité est également réflexive. À savoir qu’il est impossible de connaître le monde sans se connaître soi-même.

C’est une composante de la soif d’apprendre : c’est l’envie de savoir, de découvrir, de comprendre, d’apprendre, d’être confronté à la nouveauté, de remettre les choses en question, de chercher des informations, d’observer, d’analyser, etc. La curiosité suppose l’enthousiasme, le désir, l’intérêt, la passion.(source ici)

La curiosité, c’est tenter de voir ce qui se cache derrière les apparences de la réalité,

C’est tenter de comprendre le monde qui nous entoure,

Sans oublier que la curiosité, c’est aussi explorer notre monde intérieur.

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La curiosité, c’est oser s’interroger et poser des questions.

C’est donc aussi accepter que l’on ne sait pas tout. À l’école, notamment, celui qui pose des questions est souvent stigmatisé. Ou si ce n’est pas le cas, il a un peu le sentiment d’être idiot. Puisqu’il est le seul à poser des questions, il pense qu’il est le seul à ne pas avoir compris. Alors qu’en général, la majorité des élèves se taisent, pour être tranquilles… Ou alors, il est considéré comme un fayot par ses camarades, ou par un trouble-fête, par les mêmes, mais aussi par les enseignants, car il empêche le déroulement normal du cours. « Faut respecter le programme ! »

La curiosité oblige donc de se placer en position d’humilité par rapport au savoir. « Je sais que je ne sais pas ! » C’est le mode de fonctionnement naturel de l’enfant, avant qu’il soit noté sur ce qu’il sait et ne sait pas, et par conséquent sanctionné parce qu’il ne sait pas. Alors que l’enfant qui ne sait pas devrait au contraire être encouragé. Car lui seul peut apprendre !

« Je sais que je ne sais pas » est aussi la position de l’adulte qui a atteint la sagesse. Mais entre les deux ? Tous ceux qui « croient » savoir, et en particulier tous ceux qui ont fait de longues d’études qui ont mémorisé de nombreuses connaissances, mais dont bien peu leur sont utiles.

Les grandes découvertes maritimes, curiosité ou mercantilisme ?

La carte au Trésor. Image : Pixabay.

Une partie des grandes découvertes est dû à la curiosité des découvreurs. Dans la période historique qui porte justement le nom de grandes découvertes, à savoir du début du XVe siècle jusqu’au début du XVIIe siècle, les découvreurs veulent découvrir de nouvelles terres, de nouvelles cultures. Dans leurs motivations cohabitaient certainement la curiosité, les désirs d’aventure et de découverte.

En effet, jusqu’à la fin du XVe siècle, le monde connu par les occidentaux se limite à l’Europe, au nord de l’Afrique, et à la partie de l’Asie desservie par la route de la soie et les voyages terrestres de Marco Polo. Le reste du globe demeure inexploré, et la croyance de l’époque est que la terre est plate, entourée d’un immense océan peuplée de monstres ou d’immenses cataractes qui engloutissaient les navires trop aventureux.

La route des Indes, de la soie et des Épices.

Pour ceux qui finançaient les expéditions, la volonté de trouver des marchandises rares – pour l’époque – comme l’or, la soie et les épices, devait leur faire miroiter la possibilité de gros bénéfices financiers. Sachant que la prise de risque était importante, puisque de nombreuses expéditions qu’elles soient terrestres ou maritimes ne revenaient pas.

La fermeture de la route de la soie, à cause des dangers et des difficultés qu’elle représente, accroît cette demande. Elle oblige les occidentaux à privilégier la recherche de routes maritimes vers les Indes et l’Afrique. Grâce au progrès dans la navigation et en particulier à l’avènement de la boussole, amené du Chine par les arabes, mais aussi de l’astrolabe, la navigation peut s’éloigner des côtes. Les grandes traversées peuvent alors commencer. C’est le portugais Bartolomeu Dias qui franchit le premier le cap de bonne espérance au sud de l’Afrique en 1488. Mais il doit malheureusement faire demi-tour avant d’arriver aux Indes. Il ouvre cependant la voie à Vasco de Gama, qui parvient le premier à rejoindre les Indes par voie maritime en 1498.

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Christophe Colomb

Entre-temps, c’est Christophe Colomb qui découvre les Amérique en 1494, en voulant lui aussi se rendre aux Indes en faisant le tour de la terre par l’ouest.

La curiosité, l’attrait de la nouveauté devait cependant être très prononcé chez Vasco de Gama et Christophe Colomb. Sachant que leurs armateurs devaient avoir la tête sur les épaules et calculer quant à eux tous les bénéfices financiers qu’ils pourraient tirer de ces découvertes.

L’envie de découvrir des espaces et des choses nouvelles est donc l’un des aspects de la curiosité. Et ce n’est spécifique ni à l’âge adulte, ni à l’enfance. Aussi, si vous voulez encourager cette forme de curiosité chez votre enfant, pourquoi ne pas lui faire faire une petite chasse au trésor, vous en trouverez une super sur le site les petits aventuriers qui organise ce carnaval d’articles.

La curiosité, défaut ou qualité ? Le mythe de Pandore.

Illustration: Pandore de Arthur Rackham Source : l’éveil de nous.

La curiosité nous fait ainsi découvrir que ce qui nous est donné pour acquis et immuable, n’est en fait qu’un conditionnement. Car si l’on est sincère sur la nature de la réalité, nous nous apercevons vite qu’elle est insaisissable et en perpétuel changement.

L’origine de l’idée que la curiosité est un vilain défaut, et en particulier un défaut féminin, vient très probablement du mythe de Pandore. Dans la mythologie grecque, Pandore est la première femme humaine. Sculptée dans l’argile par Héphaïstos, sur les ordres de Zeus, elle reçoit tous les dons et les vertus des dieux de l’Olympe. Aphrodite lui donne la beauté, Apolon, le talent musical, Hermès le don de persuasion et la curiosité, Héra lui fournit la jalousie, et Athéna lui donne vie.

Zeus offre Pandore à Epiméthée, le frère de Prométhée, celui qui a dérobé le feu aux dieux. Moyen très efficace pour se venger des hommes, comme nous allons le voir. En effet, il confie à Pandore un coffret dans lequel tous les maux sont enfermés. Et lui interdit de l’ouvrir, évidemment. Mais rien de plus tentant qu’un interdit. Et Pandore, poussée par la curiosité, ne peut évidemment s’empêcher de regarder ce qu’il contient. Mais à peine a-t-elle soulevé le couvercle que tous les maux de l’humanité se répandent sur terre : à savoir la Vieillesse, la Maladie, la Guerre, la Famine, la Misère, la Folie, la Mort, le Vice, la Tromperie, la Passion, l’Orgueil. Pandore s’aperçoit immédiatement de son erreur et tente de refermer la boite, mais il est trop tard. Seule l’espérance, moins rapide que les autres reste enfermée.

La curiosité remet en cause l’ordre établi.

Une autre raison qui fait que la curiosité est qualifiée de défaut pourrait bien provenir du fait que la curiosité représente un réel danger pour l’ordre établi.

D’ailleurs, de nombreux savants et de grands découvreurs, comme de Vinci, Galilée et Giordano Bruno, s’opposaient à l’ordre établi et à la vision communément admise de leur époque.

Giordano Bruno

Vers la fin du XVIe siècle, Giordano Bruno, est un frère dominicain. Mais sa curiosité le pousse à s’intéresser à l’hermétisme et à la magie. Il se prend d’une passion pour la cosmologie. Avant Galilée, il défend la vision copernicienne de monde héliocentrique, centré sur le soleil et non sur la terre. D’autre part, il affirme que l’univers est infini. Il est le premier à défendre l’idée que les étoiles sont des soleils, et postule l’existence d’autres mondes habités. Il défend également l’idée de la réincarnation et que l’âme de chaque créature n’est que Dieu lui-même, qui passe d’une vie à l’autre. Mais c’est plus que ne peut tolérer l’Église de l’époque et à la suite d’un procès qui dure 8 ans, il finit sur le bûcher le 17 février 1600.

Galilée

Quelques années plus tard, Galilée s’oppose de nouveau à la vision de l’église plaçant la terre au centre du monde. Et contrairement à Bruno, Galilée peut apporter les preuves de ce qu’il avance, en particulier en observant les phases de la planète Vénus. Mais cela ne suffit pas à convaincre l’Inquisition et il est déclaré hérétique pour avoir osé prétendre que la terre tournait autour du soleil. Galilée doit finalement renoncer à sa vision s’il ne veut pas finir sur le bûcher comme Bruno.

Et les grandes découvertes scientifiques.

Les découvertes scientifiques guidées par la soif de comprendre le monde inhérente à l’esprit humain sont bien trop nombreuses pour les citer toutes. Certaines ont cependant un tel impact, qu’elles ont bouleversé la vision du monde. Mais je ne peux m’empêcher de citer les découvertes d’un Isaac Newton, avec son principe d’attraction universel (1687) et sa théorie corpusculaire de la lumière, suivi par Huygens et la théorie ondulatoire de la lumière. (cf Éclairer mon intérieur). Puis les grands et géniaux découvreurs : le méconnu Tesla, et surtout Einstein et Planck.

Isaac Newton
Isaac Newton © iStock

En 1687, Newton découvre le principe de l’attraction universelle, et pose le fondement de toute la mécanique et de la physique moderne. Il établit que tous les objets pourvus d’une masse exercent une force d’attraction l’un sur l’autre. La force d’attraction est proportionnelle à la masse de l’objet le plus massif, et inversement proportionnelle à la distance. L’accélération, c’est-à-dire la vitesse à laquelle tombe l’objet est – elle, constante, et ne dépend pas de la masse de l’objet.

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Nikola Tesla

Nikolas Tesla est l’un des inventeurs les plus brillants et les plus ingénieux de la fin du 19e siècle et du début du 20e siècle. Cet ingénieur américain d’origine serbe dépose plus de 300 brevets. Nous lui devons, entre autres, l’utilisation du courant alternatif, les premiers radars, un système hydroélectrique qui permet de convertir l’énergie des chutes du Niagara en électricité. Il effectue la première expérimentation avec des ondes radios, dépose un brevet d’appareil volant, découvre les ondes stationnaires terrestres. Grâce à elles, il envisage l’utilisation d’une énergie libre, « disponible en tous points de l’univers ». Il meurt dans la misère et totalement oublié en 1943. Ses inventions et brevets sont alors récupérés par le FBI et classés secrets.

Albert Einstein

La théorie de la relativité générale énoncée par Einstein en 1915 bouleverse la vision d’un monde cartésien. Encore difficile à appréhender, cette théorie avance que nous ne vivons pas dans un espace à trois dimensions, mais dans un espace-temps à quatre dimensions. L’espace et le temps sont liés et ne sont plus immuables. Ils subissant des déformations plus on approche de la vitesse de la lumière et aux alentours d’objets massifs. L’espace n’est donc pas linéaire, mais courbe, et le temps peut se ralentir ou s’accélérer, en particulier à l’approche d’objets hyper-massifs comme les trous noirs.

Max Planck

Max Planck et toute la mécanique quantique va encore plus loin, en postulant l’existence d’un grand champ quantique universel qui unifie tout ce qui existe dans l’univers, et le relie par dans une forme de champ électromagnétique qui forme une sorte de matrice universelle. Je ne rentrerai par dans les détails, trop complexes à aborder ici, mais dont les implications dans notre vision du monde sont immenses.

Accepter les conséquences de la curiosité.

Le Tambour film de Volker Schloendorff sorti en 1979. © JADRAN / ARGOS / BIOSKOP / FILM POLSKI

Que la curiosité soit un défaut ou non, il faut accepter les conséquences de ce que l’on va apprendre et découvrir, et si parfois ces découvertes peuvent être positives, elles peuvent parfois être dramatiques.

Par exemple, dans le conte des “7 femmes de Barbe-Bleue”, écrit par Charles Perrault et repris par Anatole France, l’épouse trop curieuse découvre les cadavres des anciennes épouses de Barbe Bleue dans le cabinet que son mari lui a évidemment formellement interdit d’ouvrir. Et le motif de ces disparitions lui est en même temps révélé. Mais elle fait appel à sa sœur Anne et à ses frères qui la sauvent finalement d’une mort certaine.

Le destin du jeune héros « du Tambour » de Schlondorf est un peu différent. Car la découverte du monde des adultes et les horreurs qu’il découvre le poussent à arrêter de grandir, n’acceptant pas dans ce cas les conséquences de ses découvertes.

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La curiosité chez le jeune enfant.

L’enfant est naturellement curieux de tout. Il effectue tout seul ses premiers apprentissages et personne ne lui donne de réponse. Il découvre par lui-même. La curiosité vient de l’intérieur. C’est pourquoi il ne faut surtout pas la contrarier. Comment l’encourager ? En ne l’empêchant pas. Cela veut dire aussi de ne pas fournir de réponses toutes faites. Un des principaux vecteur de la curiosité chez l’enfant passe par l’action, la découverte active, le chemin du héros qui doit affronter des difficultés.

La curiosité ludique, l’autre face des apprentissages autonomes.

La curiosité est naturellement présente chez l’enfant, lui proposant une palette de découvertes ou de défis à sa portée. Dès son plus jeune âge, l’enfant se lance dans l’exploration du monde qui l’entoure. D’une approche très tactile dès sa naissance, il lui faut apprendre à démêler les images, et les sons de son environnement et à leur donner un sens. Dans le même temps, la maîtrise progressive de sa psychomotricité va lui permettre d’élargir son domaine d’expérimentation.

Jeu, apprentissages et curiosité sont naturellement liés chez l’enfant. C’est d’ailleurs en jouant que l’enfant développe le mieux les apprentissages. Et sa curiosité le pousse à poursuivre.

Ne pas séparer le jeu, les apprentissages et la curiosité

Vouloir séparer ses processus, risque de les inhiber tous les trois. Car le jeu est l’état naturel de l’enfant. Il baigne dans le jeu sans même sans rendre compte, comme un poisson dans l’eau. Cela fait partir de sa nature de jouer. Empêcher un enfant de jouer, c’est le renier dans ce qu’il est au plus profond de lui-même. Car le jeu permet les apprentissages, et elle est conditionnée par la curiosité. Mais aucun de ces trois éléments ne peut être conditionné.

La curiosité de l’enfant est donc directement associées à des jeux libres, non dirigés, où les apprentissages se font tous seuls, de manière autonome. C’est pourquoi, la curiosité, tous comme les apprentissages autonomes dont il est l’autre face, ne peuvent être dirigés, mais peuvent être accompagnés.

Si l’on veut préserver ce processus, il est donc essentiel que l’enfant puisse poursuivre ses jeux. De manière à ce qu’il puisse poursuivre ses apprentissages guidés par la curiosité.

Pourquoi encourager la curiosité chez l’enfant ?

Les bénéfices de la curiosité pour le développement et l’épanouissement de l’enfant sont très nombreux :

– donne confiance en soi,

– donne l’envie d’aller vers les autres,

favorise donc les capacités d’adaptation,

diminue le stress et l’anxiété par rapport à la nouveauté,

stimule la créativité,

– développe les connaissances,

– apprend la débrouillardise et à résoudre les problèmes,

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etc.

Comment encourager la curiosité naturelle de l’enfant ?

Jeu avec des feuilles d’automne. Image : Pixabay

Encourageons la curiosité naturelle de l’enfant en lui donnant l’occasion de se manifester. Et pour cela, faisons lui découvrir des choses nouvelles. C’est en lui donnant et lui montrant de nouveau champs de connaissances à découvrir qu’il aura envie d’explorer de nouveaux domaines de connaissance. Mais sans oublier le plaisir qu’il y a à créer, s’exprimer librement. Laissons les expérimenter comme il le fait depuis qu’il est petit. Encourageant le également à s’intéresser à ce qui l’entoure, à regarder et à observer de manière neutre, à tenter de comprendre sans penser que l’on sait déjà.

Ne pas trop vouloir en dire.

Il faut par contre être vigilant aux réponses que l’on donne. En particulier à l’époque des « Pourquoi ? » et des « Comment ? ». D’une part, il paraît évident qu’il ne faut pas le brusquer en lui répondant de manière un peu péremptoire : « Tu comprendras quand tu seras plus grand ». Mais il faut également être très vigilant à ne pas lui donner une réponse plus détaillée que ce qu’il veut savoir. Les parents sont souvent ravis que les enfants posent des questions, et s’engouffrent dans la brèche, voulant souvent tout lui expliquer en une fois, profitant de ces instants d’ouverture et de disponibilité. Mais proposer une réponse trop complète est problématique, car elle empêche l’enfant de se forger son propre résonnement. Et par conséquent n’encourage pas sa curiosité. Un troisième travers serait de fournir des réponses trop fermées et définitives.

Ne pas l’occuper à tout prix

Par volonté de bien faire, nous cherchons toujours des activités à proposer à nos enfants, de peur qu’ils s’ennuient. Pourtant l’ennui est important dans son développement. Car c’est justement pour lui l’occasion de se poser la question : « qu’est-ce que je pourrais bien faire ? ». Et de le laisser se diriger tout seul vers une activité qu’il a choisie. C’est en effet l’occasion d’explorer des domaines ou des activités inhabituelles.

La méditation permet à l’enfant qui le souhaite de commencer à explorer son propre monde intérieur. C’est aussi l’occasion de le ramener à une forme d’apaisement et de retour au calme, après une journée bien agitée.

Il est important que l’enfant trouve du plaisir dans toutes les activités proposées pour encourager sa curiosité. De même, il est toujours préférable que l’enfant choisisse ses activités, plutôt de les lui imposer. C’est pourquoi le jeu est évidemment un support à privilégier, car il y trouve toujours du plaisir, et il est toujours enthousiaste pour y participer.

Curiosité et prises de risques,

Comme nous l’avons vu, la curiosité oblige à sortir de sa zone de confort, et entraîne en général une prise de risque, qu’elle soit physique, morale ou intellectuelle. Les parents doivent tolérer cette prise de risque chez l’enfant, et pour cela le meilleur moyen est de leur faire confiance. Soyons clairs, plus on met d’interdit, plus l’enfant comme l’adulte veut les transgresser, et plus il prendra de risques. Donc la meilleure sécurité, s’établit dans la plus grande liberté, qui permet également aux enfants de faire leurs expériences eux-mêmes. Tant qu’elles ne tirent pas trop à conséquence, bien évidemment.

Plutôt que de mettre des interdits que les enfants ne comprennent pas, laissons-les faire leurs expériences. Oui, les couteaux, ça coupe, oui, le feu ça brûle, oui, il existe des dangers, mais ce n’est pas en éloignant les enfants de tous les dangers qu’on les protège. Car d’une part, c’est impossible, et que d’autre part, ce n’est pas les aider à grandir et à devenir autonome.

Mettre des limites à la curiosité ?

L’adulte estime parfois que l’enfant se montre trop indiscret quant à la vie privée de ses interlocuteurs. « Tu es bien curieux ! » lui rétorque-t-on. Il peut en effet judicieux de faire comprendre à l’enfant que chaque personne a droit à un jardin secret, à un espace qu’il est libre de montrer ou non, à ses amis, en fonction de la confiance qu’il leur accorde. Il faut donc lui faire comprendre qu’il doit respecter ce jardin secret, de la même manière que l’on ne s’introduit pas chez quelqu’un sans lui demander son accord. D’ailleurs, en échange, c’est l’occasion de lui expliquer que lui aussi a droit à un jardin secret, que ce soit simplement un carnet, une tente, une cabane, ou pourquoi pas sa chambre quand il l’a décidé.

Mais en dehors de ce cas, je dirais que tant que cela ne met pas en danger l’enfant, laissons les vivre et expérimenter leur curiosité. Pour quelles raisons, nous adultes, devrions nous limiter – arbitrairement – le champ d’exploration de l’enfant ?

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Et vous, votre enfant est-il curieux ? Comment faites-vous pour encourager sa curiosité ? N’hésitez pas à nous laisser vos astuces dans les commentaires.

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2 réflexions sur “Comment favoriser la curiosité ludique chez l’enfant ?

  • Ah oui je ne peux qu’approuver totalement cet article ! Je suis totalement d’accord, les enfants ont parfois besoin de s’ennuyer pour créer. Et parfois on cherche trop à les occuper de peur qu’ils ne deviennent ingérables autrement.
    Et on les bride beaucoup, à l’école ou en colo, à les empêcher de tester les choses. Je travaille en colonie de vacances et à l’école et alors parfois je trouve que certaines règles sont trop poussées. Je sais bien que les établissements cherchent à éviter tout accident pour se protéger (eux-mêmes surtout en fait et ça se comprend quand on voit certains parents qui n’en ratent pas une pour se plaindre) mais bon parfois c’est un peu exaspérant quand même.

    Répondre
  • Salut!
    Quel fabuleux article! MERCI!
    La curiosité est en effet une qualité à cultiver chez les enfants et que l’on gagne à conserver à l’âge adulte.

    Je suis une enseignante de formation et une enseignante suppléante (à la journée) par choix cette année. J’ai tendance à encourager la curiosité des enfants dans mon travail et à répondre (ou à rechercher) toutes leurs questions, peu importe l’âge. Malheureusement, c’est parfois une attitude qui cause des frictions dans mon milieu de travail puisque cela nous fait sortir de notre “programme obligatoire”. Je remarque que dans beaucoup de classes, “nous n’avons pas le temps” pour les questions hors sujet puisqu’elles “ne sont pas importantes en ce moment”.

    C’est une manière bien triste de voir les choses et je comprends pourquoi de plus en plus de parents optent pour une éducation alternative comme l’école à la maison.

    Bref, je suis d’avis qu’il faut encourager la curiosité, c’est la base même de l’apprentissage. Et si, en tant qu’adultes, nous pouvons les aider à développer cet amour de l’apprentissage en cultivant leur curiosité (et la nôtre!), un bon bout de chemin sera accompli.

    (Sur un autre sujet, rares sont ceux qui connaissent l’histoire de Giordano Bruno! Ça fait toujours plaisir! )

    Au plaisir! :o)

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